Spationaute

En quoi consiste ce travail ?

Le terme spationaute n’est utilisé qu’en Europe et désigne une personne qui va dans l’espace. Le mot utilisé pour désigner cette personne dépend de la nationalité de la fusée avec laquelle il part dans l’Espace.
Les américains, eux, utilisent le mot astronaute. Celui-ci vient du grec « astron » qui signifie « étoile », et « nautes » qui signifie « navigateur ».
Les chinois disent « taïkonaute », et les russes « cosmonaute ».

Le spationaute est un membre d’équipage pendant une mission spatiale et peut donc être pilote ou simplement passager de l’engin spatial avec lequel il part dans l’espace.

La plupart des spationautes qui partent dans l’Espace résident dans l’ISS, la station spatiale internationale.
Une fois sur place, ils font des travaux qui permettent le bon fonctionnement de l’ISS, des expériences scientifiques, et du sport.

Les journées du spationaute dans l’Espace sont longues, il travaille 12h par jour alors qu’un français sur Terre travaille en moyenne 7h par jour.  

Pourquoi le spationaute doit faire du sport dans l’Espace?

Si un spationaute reste longtemps dans l’espace (plusieurs mois par exemple), il doit faire du sport tous les jours pour garantir sa bonne condition physique. Cela vient du fait qu’il n’y a pas de gravité dans l’ISS. Sur Terre, nos jambes sont attirées par le sol, cela est dû à l’attraction terrestre et nous permet par exemple de marcher et courir. Une fois dans l’ISS et donc sans cette attraction, le spationaute est en « lévitation » constante, c’est-à-dire que son corps n’est attiré par rien. Comme il ne peut pas marcher, ses muscles ne travaillent plus et cela peut être dangereux pendant une trop longue période. Voilà donc pourquoi les spationautes font du sport dans l’Espace tous les jours. Pour cela, ils ont par exemple à disposition des tapis roulants.

Quelles compétences faut-il pour être un bon spationaute ?

Auparavant les spationautes étaient choisis parmi les pilotes militaires mais depuis quelques années être pilote n’est plus une obligation. Pour pouvoir passer le concours de sélection des spationautes européens il faut :

  • avoir entre 27 et 37 ans
  • être en bonne santé
  • avoir un diplôme universitaire (ou d’ingénieur) en science
  • avoir travaillé pendant 3 ans minimum déjà depuis la fin de ses études
  • savoir parler plusieurs langues étrangères : l’anglais est obligatoire et il faut le maitriser parfaitement à l’oral et à l’écrit. Parler russe est un véritable atout car le spationaute devra de toute façon apprendre cette langue avant de partir dans l’Espace. En effet, le russe est la 2ème langue parlée dans l’ISS.
  • être dans une bonne condition physique, c’est-à-dire être sportif !
  • passer un test psychologique
  • un brevet de pilote peut également être un point positif.

Attention, le métier de spationaute n’est pas courant. Depuis 1978, l’ESA (l’agence spatiale européenne) n’a recruté que 23 candidats ! Et lors de la dernière sélection en mai 2009 il y avait 8400 candidats pour un seul finalement choisi.

Une fois sélectionné, le spationaute doit suivre une formation qui dure au minimum 3 ans et demi. Celle-ci se divise en 3 phases : la formation de base (un an), la formation avancée (un an), puis la formation spécifique à la mission qu’il effectuera dans l’Espace.  

Qui était le premier homme dans l’Espace ?

Le premier homme dans l’Espace était russe et s’appelait Yuri Gagarin. Ce premier vol a eu lieu le 12 avril 1961.

Qui était la première femme dans l’Espace ?

La première femme dans l’Espace s’appelait Valentina Tereshkova. Elle était russe également et s’est envolée en juin 1963.

Qui est Thomas Pesquet ?

Thomas Pesquet est le dernier spationaute européen sélectionné. C’était en 2009. Il est français, a 38 ans, et est ceinture noire de judo. Il a étudié à l’Ecole supérieure de l’aéronautique et de l’espace puis fut ingénieur au CNES (l’agence spatiale française) et pilote chez Air France. Il est parti dans l’Espace pour rejoindre l’ISS le 17 novembre 2016 et y restera jusqu’en mai 2017.  

Le témoignage de Jean-Francois Clervoy, spationaute

Sélectionné en 1985 par le Cnes dans le deuxième groupe d’astronautes français, Jean-François Clervoy a participé à trois missions. La première, à bord de la navette spatiale Atlantis, en novembre 1994, l’amarrage de la navette à la station orbitale russe Mir en 1996, et enfin, en décembre 1999, une mission d’entretien du télescope spatial Hubble. Il travaille aujourd’hui sur le projet de l’ATV et préside la Société Novespace en charge des vols de l’Airbus 0 G.
Avec Jean-François Clervoy astronaute à l’Agence spatiale européenne

Le témoignage de Léopold, Eyharts, spationaute

« Mon rêve c’était d’abord d’aller dans l’espace ».  « Parfois le destin et le hasard font bien les choses ».
Avec Léopold Eyharts Spationaute à l'Agence Spatiale Européenne, Général de brigade aérienne

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