Andromède fait partie des quarante-huit constellations définies par Ptolémée au premier siècle mais comme pour la plupart des autres, les noms de ses étoiles ont été arabisés au Moyen Âge.

Histoire et mythologie

Andromède, fille de Cassiopée, est vantée par sa mère comme plus belle que les Néréides. Poséidon en prend ombrage et envoie le monstre marin Cetos ravager l'Ethiopie. Le roi sacrifie alors sa fille et attache Andromède à un rocher en pâture au monstre. Le héros Persée cependant tuera Cetos et délivrera Andromède. La suite ne nous regarde pas.

Forme et situation

C'est une constellation très étendue mais qui comporte peu d'étoiles brillantes, lesquelles forment d'ailleurs un ligne très reconnaissable. On retrouve facilement cet alignement en partant de la branche droite du W de Cassiopée et suivant cette ligne, en descendant vers l'horizon. La première étoile brillante rencontrée est gamma Andromède ou Almak. Un angle droit vers la droite nous amène à beta (Mirach), puis à delta (ou 31, étoile sans nom) et enfin alpha (Alpheratz ou Sirrah, qui forme un angle du carré de Pégase).

Difficile de dessiner une jeune fille avec cet alignement, néanmoins chacune de ces étoiles figure bien une partie du corps, épaule, hanche, genou... Toutes les autres étoiles sont faibles et n'ont pas de signification quant au personnage mythologique.
Andromède touche Persée à sa gauche, Cassiopée au-dessus d'elle, les Poissons au-dessous et Pégase à sa droite. Toutes ces indications étant données pour sa meilleure période de visibilité, l'automne. Mais elle s'étend au nord-est jusqu'au Lézard.

Objets remarquables

Andromède ne possède ni amas ouvert facile, ni amas globulaire ni nébuleuse remarquable. Par contre, elle possède l'objet le plus lointain visible à l’œil nu, la galaxie M 31.

Mentionnée pour la première fois au 10e siècle par l'astronome Arabe Al-Sûfi, elle figure au catalogue Messier (18e siècle) avant d'être photographiée pour la première fois au 19e. Enfin, au début du vingtième, Hubble détermine sa distance et met ainsi fin à une longue controverse : cette « nébuleuse » appartient-elle à la Voie Lactée, ou bien est-être une autre Voie Lactée, une galaxie proche semblable à la nôtre ?

À noter que l'expression erronée « Nébuleuse d'Andromède » a perduré assez longtemps pour que dans les années 1930, le romancier russe Efremov donne ce nom à l'un de ses romans. Aujourd'hui l'on dit bien « galaxie d'Andromède ».

M31 est facile à trouver à partir de beta (Mirach), en « montant » vers les étoiles plus failbes mu et nu.
La galaxie est légèrement au-dessus et à gauche de cette dernière.
Elle est une tache faible mais bien perceptible pour l’œil nu, une large tache ovale aux jumelles mais elle est trop étendue pour le télescope qui n'en montre que le bulbe central.

On note aussi dans la constellation l'amas ouvert C28 ou NGC 752 mais il n'est repérable qu'aux jumelles, au sud, près du Triangle, et très dilué il n'est pas très spectaculaire.

   

 

 

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